DE L''''ESPECE ET DES RACES DANS LES ETRES ORGANISES ET SPECIALEMENT DE L''''UNITE DE L''''ESPECE HUMAINE T2, PAR D. A. GODRON 1859

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DE L''''ESPECE ET DES RACES DANS LES ETRES ORGANISES ET SPECIALEMENT DE L''''UNITE DE L''''ESPECE HUMAINE T2, PAR D. A. GODRON 1859

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DE L'ESPÈCE ET DES RACES DANS LES ÊTRES ORGANISÉS ET SPÉCIALEMENT DE L'UNITÉ DE L'ESPÈCE HUMAINE PAR D A GODRON Docteur en médecine, Docteur ës sciences, Doyen de la Faculté des Sciences de N a n c y , Professeur d'Histoire naturelle la même Faculté, Directeur du Jardin des plantes, Chevalier de la Légion d'honneur, Correspondant du Ministère de l'Instruction publique, ancien Directeur de l'École de Médecine de Nancy, ancien Recteur d'Acadộmie a Montpellier et Besanỗon, etc TOME SECOND PARIS J B BAILLIÈRE E T FILS, MDRA1UES D E L'ACADÉMIE Rue IMPÉRIALE D E LONDRES HIPP B A I L L I È R E , 210, MÉDECINE, Ilaulefeuille, ÏEW-IOBK REGENT-STREET BAILLIÈRE B R O T H E R S , 440, J1ROADWAT MADRID, G BÂILLY-BA1LLIÈRE, GALLE DEL PRINCIPE, 1 1859 L'auteur et les éditeurs se réservent le droit de traduction DE L'ESPÈCE ET DES R A C E S DANS LES ÊTRES ORGANISÉS, ET SPÉCIALEMENT DE L'UNITÉ DE L'ESPÈCE HUMAINE LIVRE DEUXIÈME (SUITE.) CHAPITRE DEUXIÈME THÉORIE DES VARIATIONS DOMESTIQUES, ET OBSERVÉES CHEZ CRÉATION DES LES ANIMAUX RACES Nous nous sommes étendu, dans le chapitre précédent, sur les modifications principales que chacune de nos espèces domestiques a subies, et nous n'avons pas cru pouvoir accumuler trop de preuves pour démontrer la réalité et l'importance de ces variations Mais les faits ont été jusqu'ici considérés par nous pour ainsi dire isolément; il importe tout d'abord de les grouper, de les étudier dans leur ensemble, et de faire ressortir ainsi leur signification zoologique ; il est utile également de remonter aux causes qui ont pu déterminer les p h é n o mènes constatés et de rechercher si l'action des agents physiques peut seule, comme plusieurs physiologistes l'ont pensé, produire les changements nombreux et i m portants que nous avons observés chez les animaux soumis au pouvoir de l'Homme ; d'établir comment les races se sont formées et comment il faut procéder pour en créer de nouvelles ; d'examiner enfin si la variation n'a pas atteint les caractères spécifiques eux-mêmes, et si les races ne sont pas devenues de nouveaux types organiques, de nouvelles espèces, en un mot Telles sont les graves et délicates questions que nous allons successivement aborder Le premier indice de variation qui se manifeste chez les animaux dont la domestication est récente, est le changement de la couleur des parties cornées qui r e couvrent et protègent la peau, telles que les poils, les plumes, les écailles Mais, avec le temps, lès teintes se multiplient etnous monlrentla plus grande diversité Dans l'état sauvage, comme nous l'avons vu, ces changements de couleur sont infiniment plus rares et purement accidentels; ils ne se propagent guère au delà de la deuxième ou de la troisième génération, ou même ne se propagent pas du tout Chez les animaux domestiques, au c o n traire, l'intervention de l'Homme dans leurs unions rend facilement permanents, ou peu près, les caractères de coloration, et toutes nos espèces domestiques nous en offrent de fréquents exemples La peau, dans les espèces anciennement asservies, subit la même influence que le pelage ou le plumage ; elle se modifie du blanc au noir en passant par les teintes les plus variées, soit dans sa totalité, soit seulement sur les parties nues, telles que le museau, la plante des pieds, etc., où les différences sont souvent extrêmement tranchées Le mélanisme,rérylhrisme, l'albinisme, qu'on observe de loin en loin sur les animaux sauvages, sont très-fréquents et deviennent facilement permanents chez les animaux domestiques et expliquent l'existence chez eux des couleurs les plus opposées La peau n'a pas toujours la même épaisseur dans les diverses races d'une même espèce Les poils varient par leur nature, par leur finesse, par leur longueur, par leur disposition Beaucoup de Mammifères ont, en effet, deux sortes de poils, les uns courts, fins et laineux couvrent immédiatement la peau, tandis que les autres sont durs, longs et colorent l'animal Tantôt la laine légère et chaude s'oblitère, et le poil dur persiste seul, et peut même devenir court et r a s ; tantôt, au contraire, le poil laineux devient prédominant et remplace plus ou moins complètement le poil jarreux Enfin les deux sortes de poils peuvent manquer, et la peau reste nue Chez les Oiseaux, les plumes se m o d i fient quelquefois beaucoup dans leur consistance et dans leur direction ; elles peuvent même s'oblitérer, et sont alors remplacées par le duvet fin qui couvre la peau et qui devient plus abondant La couleur de l'iris n'est pas toujours constante dans une seule et même espèce domestique ; l'œil présente des teintes souvent très-diverses, et on observe même accidentellement une coloration différente des deux yeux sur un même animal, sans que l'un de ces organes soit malade ; j'ai constaté ce fait assez remarquable sur des Cliiens et sur des Chats La taille est une des circonstances qui varient le plus, ce qui doit peu nous étonner, puisque, dans l'état de nature, les individus d'une même espèce nous présentent, sous ce rapport, des différences, mais, il faut l'avouer, restreintes dans des limites fort étroites Il n'en est pas ainsi des animaux asservis l'Homme ; non-seulement la taille se modifie toujours chez eux, mais souvent dans d'énormes proportions Chez les Ruminants, les cornes peuvent manquer, ou bien elles se multiplient au delà du chiffre normal Tous les types primitifs connus de nos Mammifères domestiques ont les oreilles dressées et mobiles, et l'on pourrait même dire qu'il en est ainsi de toutes les espèces sauvages de cette classe, si les Eléphants ne nous p r é sentaient cet égard une exception, il est vrai, unique Mais la plupart de nos Mammifères, depuis longtemps réduits en domesticité, nous offrent, du moins dans quelques-unes de leurs races, des oreilles élargies, pendantes et qui semblent soustraites l'action des nerfs moteurs C'est là, suivant Buffon (1), le cachet d'une profonde servitude Les proportions du[corps et des membres nous m o n trent des changements encore plus importants Dans toutes nos espèces qui, de temps immémorial, vivent sous la tutelle de l'Homme, il y a des races corps trapu ( ) BulTon, Histoire l'impr naturelle générale et particulière roij iu-i°, T IV, p 12

Ngày đăng: 23/11/2018, 23:44

Mục lục

  • Table des matières du tome second

  • Livre II. - Des animaux domestiques et des plantes cultivées (Suite)

    • Chap. II. - Théorie des variations observées chez les animaux domestiques et création des races

      • Examen général des modifications observées chez les animaux domestiques

      • Causes auxquelles on a attribué ces modifications

        • Le climat

        • La nourriture

        • La stabulation

        • Les conditions topographiques

        • L'exercice des organes

        • L'éducation

        • Les causes internes

        • L'hérédité

      • Théorie de la formation des races d'animaux domestiques

      • Caractères distinctifs des races et des espèces animales

      • Conclusions du second chapitre : Malgré les modifications qu'éprouvent les animaux domestiques l'espèce animale n'en conserve pas moins ses caractères les plus importants et les plus exclusifs

    • Chap. III. - Examen des variations qu'ont subies les plantes cultivées et formation des races végétales

      • Des races observées dans les plantes potagères

        • Dans les céréales

        • Dans les plantes d'ornement

        • Dans les arbres des jardins paysagers

        • Dans les arbres fruitiers

      • Conclusions du troisième chapitre : Malgré les modifications éprouvées par les végétaux cultivés l'espèce végétale n'en conserve pas moins ses caractères distinctifs

  • Livre III. - De l'Homme

    • Chap. I. - De la place que l'Homme occupe parmi les êtres organisés

      • L'Homme doit-il être classé parmi les animaux

      • L'organisation physique de l'Homme est analogue à celle des animaux

      • L'Homme est régi par les mêmes lois physiologiques que les animaux

      • L'Homme, en ne considérant que ses caractères organiques et fonctionnels, ne peut être rangé dans le même genre, ni dans le même ordre que les Singes ; il forme, sous ce rapport une classe à part

      • Les facultés psychologiques de l'Homme, comparées à celles des animaux, en font un être organisé sans analogue et il constitue à lui seul un règne à part

    • Chap. II. - Des différences organiques, physiologiques et psychologiques, que les hommes présentent entre eux et comparaison de ces différences avec celles qu'on observe chez les animaux domestiques

      • Différences dans la coloration de la peau de l'Homme

        • Etudes anatomiques de la peau humaine au point de vue de sa coloration

        • De l'albinisme chez l'Homme

        • De l'érythrisme chez l'Homme

        • Du mélanisme chez l'Homme

        • Variations de la couleur de la peau dans une même race humaine

      • Différences dans la coloration des muqueuses

      • Variations du système pileux

      • Modifications de la taille

        • Géants et nains

        • La taille moyenne de l'Homme n'a pas varié depuis les temps historiques

      • Variations dans les proportions des diverses parties du corps de l'Homme

      • Modifications dans la forme du bassin

      • Variations dans la configuration de la tête osseuse de l'Homme

        • Dans le volume du crâne

        • Dans la forme du crâne

        • Dans le volume du cerveau

      • Variations des traits de la physionomie de l'Homme

        • De la forme du nez

        • De la forme et la couleur des yeux

        • De la forme du pavillon de l'oreille

      • Différences dans la conformation des glandes mammaires

      • Variations dans la position de l'ombilic

      • Loupe graisseuse des Hottentotes

      • Prétendu tablier des Hottentotes

      • Existe-t-il des Hommes pourvus d'un prolongement caudal ?

      • Modifications physiologiques de l'Homme

      • Modifications psychologiques de l'Homme

      • Conclusions du second chapitre : Les différences organiques et physiologiques, observées sur les diverses variétés d'Hommes, sont analogues à celles qu'on constate sur chacune de nos espèces d'animaux domestiques ; les différences psychologiques des divers peuples de la Terre, ne sont ni originelles ni permanentes

    • Chap. III. - Examen des causes auxquelles on a attribué les différences que présentent entre eux les Hommes dans les diverses régions du Globe

      • La cause essentielle des différences de coloration de la peau de l'Homme ne peut pas être attribuée à la température des divers climats

        • Ni à l'action directe des rayons solaires

        • Ni à la sécheresse ou à l'humidité de l'air

        • Ni à la raréfaction de l'air atmosphérique

        • L'albinisme, l'érythrisme et le mélanisme plus ou moins complets jouent un rôle important dans les différences de couleur que présentent les diverses races humaines

      • L'action des agents météréologiques n'explique pas les différences de couleur et de forme que présente le système pileux dans les races humaines

      • Examen des causes auxquelles on a attribué les variations de la taille de l'Homme

        • Le froid extrême

        • L'élévation plus ou moins grande au-dessus du niveau de la mer

        • Le régime alimentaire est une cause plus active de variations que les précédentes

      • Examen des causes auxquelles on a attribué les différences qu'on observe dans les formes corporelles des diverses nations

        • Les déformations artificielles des organes et leurs mutilations ne sont pas héréditaires et n'expliquent pas ces variations

        • L'exercice d'un organe le modifie-t-il ?

        • La raréfaction de l'air augmente-t-elle l'ampleur de la poitrine?

        • Le genre de vie modifie les caractères physiques de l'Homme

        • Peuples qui se sont modifiés en changeant leur genre de vie

        • Peuples qui, en changeant de climat, sans modifier leur genre de vie, ont conservé les caractères physiques qui les distinguaient

      • Conclusions du troisième chapitre : Les agents physiques n'ont qu'une action secondaire sur les changements que l'Homme a éprouvés dans ses caractères organiques ; le genre de vie et la situation morale des peuples ont, sous ce rapport, une action prépondérante

    • Chap. IV. - De la formation des races humaines et de leurs croisements

      • Origine des races humaines

      • Croisements des races humaines

      • Divers degrés de croisements

      • Absorption d'une race par une autre race humaine

      • Races métisses

      • Toutes les races humaines présentent dans leurs croisements la fécondité continue

      • Conclusions du quatrième chapitre : Les races humaines offrent les mêmes caractères que les races d'animaux domestiques

    • Chap. V. - Y a-t-il une seule ou plusieurs espèces d'Hommes

      • Historique de la question

      • On ne peut pas caractériser plusieurs espèces d'Hommes, or il est dans la nature des races de ne pouvoir être distinguées par des caractères rigoureux

      • S'il existait plusieurs espèces d'Hommes, elles ne seraient pas aussi fécondes entre elles que le sont les variétés d'une même espèce

      • Elles se distingueraient les unes des autres, non-seulement par des caractères organiques, mais encore par quelque caractère physiologique, comme cela a lieu pour les espèces, même voisines, soit animales, soit végétales

      • Réponses à deux objections contre l'unité de l'espèce humaine, l'une fondée sur les lois de la géographie zoologique

      • L'autre sur une prétendue impossibilité tirée de la géographie physique

      • Conclusion générale : Il n'existe qu'une seule espèce d'Homme

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