Annales des Sciences Naturelles, Troisième série, T20, Botanique, 1853

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Annales des Sciences Naturelles, Troisième série, T20, Botanique, 1853

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ANNALES DES SCIENCES NATURELLES TROISIEME SERIE BOTANIQUE Paris — Imprimerie quartier de L rue MARTINET, de l'Ecole-de-Médecine Mignon,2, ANNALES DES SCIENCES NATURELLES COMPRENANT LA L'ANATOMIE , LA ZOOLOGIE COMPARÉES ET LA PHYSIOLOGIE ET L'HISTOIRE DES BOTANIQUE ORGANISÉS CORPS , DES DEUX RÈGNES FOSSILES; RÉDIGÉES POUR PAR M MM AD ZOOLOGIE EDWARDS MILNE ET PAR LA POUR LA , BOTANIQUE BRONGNIART troisième ET J DECAISSE Série BOTANIQUE TOME VINGTIÈME PARIS DE LIBRAIRIE PLACE DE VICTOR L'ÉCOLE-DE-MÉDECINE, 1853 MASSON, 17 ANNALES DES SCIENCES NATURELLES PARTIE BOTANIQUE MEMOIRE SUR L'ERGOT Par Aide-naturaliste DES M L R GLUMACÉES, TULASNE au Muséum d'histoire naturelle (Planches I IV.) publiée au mois de décembre 1851 (1), j'ai l'opinion que la plupart des mycologues rappelé sommairement professaient alors sur l'ergot des Graminées, et fait conntre des Dans une Note qui, ne laissant plus, mon sens, subsister aucun doute sur la nature de cette production, la replaỗaient parmi les Sclerotium, auxquels De Gandolle l'avait associée (2) Ces observations ont pu ne pas être jugées par tous les mycologues aussi probantes qu'elles me semblaient l'être Prévoyant du moins qu'il en arriverait sans doute ainsi, je me suis appliqué, depuis mon premier travail, éclairer ma conviction et observations toutefois (1) Voy les Comptes rendus des séances de l'Acad des sciences, t XXXIII, p 645 (2) Voy les Mém du Mus., t II, 1815, p 401, pl XIV, fig L.-R TULASNE MÉMOIRE réunir de nouvelles preuves que je pusse alléguer en sa faveur De toutes les recherches auxquelles je me suis livré , j'ai retiré , dans je crois, une connaissance plus satisfaisante du sujet, et c'est ce sentiment que je m'adresse aujourd'hui aux botanistes qui ont cru devoir réserver leur jugement sur la valeur des opinions que j'ai exprimées J'aime me persuader qu'il leur restera peutmoins de raisons pour ne les point partager Quand j'écrivis ma Note sur l'Ergot du Seigle, je n'avais, je de ce de l'origine dois l'avouer, qu'une notion très imparfaite corps, je veux dire de ses premiers commencements, et de tout ce qui concerne la sphacélie ; de sont venues des inexactitudes être maintenant que je devrai signaler Pendant le séjour que j'ai fait l'an dernier (1852) Beaumont-sur-Oise, au milieu de l'été, il m'a été facile de recueillir aussi les en abondance des Graminées ergotées, et d'obtenir ergots de chacune d'elles tous les états de développement Les productions de cette nature n'étaient pas moins communes, la même époque, autour de Paris et de Versailles; et si quelque chose m'a manqué dans le cours de mon travail, c'est surtout le temps suffisant pour tirer des nombreux matériaux qui s'offraient moi tout le parti possible, surtout pendant qu'ils étaient frais et dans l'état le plus favorable l'observation Ceux donc qui voudront vérifier et rectifier, s'il y a lieu, ce que je me propose d'écrire ici, ne trouveront pas les plus grandes difficultés le faire dans la rareté des objets qu'il leur faudra se procurer C'est dans l'étude même de l'ergot que se rencontrent pour l'observateur des difficultés réelles, comme l'atteste la divergence des opinions qui se sont produites en tout ce qui le touche Quelles que soient néanmoins ces difficultés, on a peine comprendre qu'après toutes les recherches auxquelles il a été soumis (1), ce la dissertation très (1) On consultera cet égard, avec beaucoup de fruit, érudite de M H.-A.-L Wiggers, in Sccale cornulum (in-4° de 78 pages, Goettingue, 1831); seulement on regrettera sans doute comme nous que, pour ce qui est de l'histoire naturelle proprement dite de l'auteur rapporte si l'Ergot, peu d'observations neuves et qui lui appartiennent SUR L'ERGOT DES GLUMACÉES connu ; la cause Champignon soit encore si imparfaitement est pour une grande part, d'abord ce que presque tous observateurs ont négligé de donner leur attention aux débuts son accroissement, ou n'ont pu y parvenir s'ils l'ont tenté, en les de et ensuite ce qu'aucun d'eux ne s'est préoccupé du sort de l'ergot après qu'il a quitté la plante mère I — Le champignon de l'ergot est déjà très développé, quand il commence se montrer hors des bâles qui ont protégé sa première végétation ; mais comme , chez la plupart des Graminées ergotées, il y a toujours un plus ou moins grand nombre de fleurs ainsi atteintes, et qu'elles peuvent l'être dans le même temps des degrés très différents, une exploration attentive de l'inflorescence fait le plus souvent découvrir des Champignons aussi qu'on le désire Après des observations très multipliées, je crois pouvoir tenir pour constant que le Champignon dont il s'agit commence par ce qu'on a appelé la sphacélie, et, en second lieu, que cet appareil rudimentaires important du végétal parasite nt toujours en dehors de l'ovaire de la plante hospitalière, c'est-à-dire intimement appliqué sa paroi extérieure Le développement du Champignon semble commencer avec celui du pistil, qui, dès son origine même en quelque sorte, lui sert de sol ou de support L'ovaire du Seigle, quand il est sain, est formé d'une memdans laquelle on distingue facilement deux cellulaire, couches : l'une extérieure, constituée par un parenchyme épais, blanc, sans ténacité, et gorgé de sucs; l'autre intérieure, très La couche mince, et que colore une abondante chlorophylle brane externe correspond au mésocarpe et l'épicarpe ici intimement joints; l'interne l'endocarpe, qu'on peut isoler des tissus plus extérieurs, sous la forme d'une membrane verte assez résistante, malgré son peu d'épaisseur Quand la sphacélie prend complétement possession d'un de ces ovaires, elle s'identifie avec le parenchyme blanc qui l'enveloppe ; elle le remplace en quelque faỗon, et part portée directement par la membrane verte endocarpienne Ainsi établie, elle grandit rapidement en usurpant la forme de l'ovaire, L.-B TULASNE — MÉMOIRE dont la cavité s'oblitère presque entièrement, comme on le peut du aisément constater en pratiquant une coupe longitudinale elle réduit ainsi le Suivant auquel d'atrophie degré Champignon le pistil, l'ovule y manque absolument ou prend une forme imparfaite, mais reconnaissable , si on le recherche avec l'attention donc pendant quelque qu'exige sa petitesse Le parasite est c'est-à-dire qu'il la tout entier sphacélie, par représenté temps consiste alors uniquement dans une masse fongueuse, oblongue, les sens, presque homogène, tendre, facile couper dans tous blanche tant extérieurement qu'à l'intérieur, marquée sa surface d'une multitude de sillons sinueux, et creusée intérieurement formées pour la plud'un grand nombre de cavités irrégulières, part par des replis qui ont une issue au dehors Toutes ces cavités, aussi bien que la paroi externe du corps entier, sont uniformément tapissées par des cellules linộaires, et disposộes parallốlement entre elles, de faỗon rappeler tout fait la composition revêt de l'hymenium blanc et poudreux , qui, chez les Xylaria, les sommités des branches stromatiques (1) La similitude entre les deux appareils ne se borne pas leur structure hyméniale ; elle s'étend encore ce qu'on peut appeler leurs produits Il nt effectivement du sommet des cellules périphériques, tant internes qu'externes, de la sphacélie, des corpuscules ellipsoïdes ou ovalesallongés, très obtus chaque extrémité , et dont les dimensions varient pour la longueur entre et millièmes de millimètre, et pour la largeur entre Omm,003 et 0mm,0045 (Voy.pl II.) Ces corpuscules sont donc un peu différents par la forme et les dimensions des spermaties du Xylaria Hypoxylon Fr ; mais ils ne sont pas moins abondants, et comme on peut croire qu'ils ont des fonctions analogues remplir, je les désignerai par le même nom (2) (1) Voy., ce sujet, ma Note sur l'appareil reproducteur des Champignons dans ces Annales, 3e série, t XV, p 378 (2) Depuis que ces lignes ont été écrites, je me suis assuré de nouveau, par des expériences réitérées et faites dans les conditions les plus favorables pour éviter toute erreur, que les séminules de la sphacélie, mises dans l'eau, y germent en émettant des filaments de la même manière que les spores d'une multitude de Champignons (voy pl II, fig 7) Peut-être cette circonstance devrait- SUR L'ERGOT DES GLUMACÉES Je n'ai point remarqué que de la sphacélie, ou spermogonie obéissante au souffle des vents, Néanmoins ils se répandent leur accumulation la surface de , résultât jamais une poussière comme il arrive dans les Xylaria sur les objets qui avoisinent le surtout de couches blanches plus ou et couvrent Champignon, moins épaisses les bâles de la fleur qu'il habite Ces mêmes corpuscules sont privés d'appendices locomoteurs, et, dans l'eau, ne sont même pas agités de la trépidation qui appartient aux molécules très ténues ; aussi ai-je peine comprendre qu'ils aient fourni M Fée toutes les observations rapportées dans les pages 18 et 19 de son Mémoire sur l'Ergot du Seigle Le degré auquel la sphacélie enveloppe le pistil varie chez la même Glumacée Habituellement, dans le Seigle, elle respecte le sommet velu de l'ovaire et les stigmates qui le terminent ; mais elle prend naissance la base même de cet organe , et l'embrasse dans tout son pourtour C'est une exception si quelquefois elle reste limitée une partie de sa surface Les étamines de la fleur habitée par le parasite avortent souvent ; quand elles se développent, il n'est pas rare que leurs filets et même les anthères soient atteints par la spermogonie, altérés sous son action et comme ensevelis dans ses tissus (Voy pl I, fig 1-13.) elle m'obliger conserver ces corpuscules le nom de conidies que je leur donné d'abord, alors que je les comparais aux séminules qui naissent du stroma blanc du Sphoeria typhina Pers., et dont j'ai aussi constaté la germination dans l'eau (voy les Comptes rendus de l'Académie des sciences, t XXXIII, p 647) Mais il me semble aujourd'hui que toutes ces prétendues conidies procèdent tellement peu différents de l'hymenium organisés, d'appareils si régulièrement spermatophore des jeunes Xylaria, que les spermaties de ces derniers exclure qu'elles ne peuvent recevoir un autre nom Si l'on jugeait que leur faculté de germer dût elles seraient encore plus convenablement une pareille dénomination, admises parmi les stylospores qu'au rang des conidies, ce dernier nom étant réservé aux productions gongylaires les moins constantes et les plus irrégulières du mycelium Au surplus, je ne fais pas de doute que nous soyons quelque jour mieux éclairé qu'à présent sur la valeur physiologique des diverses sortes de et qu'alors beaucoup de nos spermaties corps reproducteurs des Champignons, destituées du rôle que nous serions disposé leur attribuer soient justement maintenant — TULASNE L.R 10 MÉMOIRE Le pistil du Glyceria fluitans R Br., qui est si fréquemment le siège de notre Champignon , est quelquefois complétement si c'est et la au sommet , peine la base de envahi sphacélie par ses stigmates restés rudimentaires parviennent se faire jour au travers de la substance spermatophore ; les anthères et leurs filets subissent le même sort, et deviennent méconnaissables Mais en d'autres cas au contraire, le pistil n'a que sa base de cachée par le parasite naissant ; il est libre et nu dans le reste de son étendue (Voy pl I, fig 14-22.) On peut aisément faire les mêmes observations sur l'Anthoxanthum odoratum L et l'Alopecurus geniculatus L., Graminées chez lesquelles on constatera, en outre, que la présence de la sphacélie autour de l'ovaire n'est pas, comme on le croit généralement (1), un obstacle absolu la fécondation de l'ovule ; des auteurs La plupart (1) qui ont écrit sur l' ergot des graminées, tels que de l'Acad des sc, ann 1711, p 225), Aymen (Mém (Hist de l'Acad ce dernier cité par M Léveillé, des sc, t IV, 1763 , p 371 et 373), Béguillet lui-même (Mém de la Soc linn de Paris, vol V, 1826, pp 568, 573 et 578), dans notre Note sur et une foule d'autres, que nous avons eu le tort d'imiter Geoffroy l'envi de ce corps est un signe certain que répètent que l'apparition de la fleur où il se trouve n'a pas été fécondé, que la sphacélie nt avant etc Le défaut de l'anthèse et s'oppose au phénomène qui la suit d'ordinaire, l'Ergot, le pistil fécondation du pistil, causé serait qui par notre Champignon, pour la proposer, n'est ici qu'une sur la stérilité On se fonde uniquement, hypothèse ordinaire de la fleur envahie par le parasite ; car il n'est pas vraisemblable qu'on se soit jamais assuré, par des anatomies scrupuleuses, que les tubes polliniques ne descendaient l'ovule Je doute pareillement que M Fée ait eu point jusqu'à pure recours rition et, ces moyens délicats de l'ergot en comme il le fait, que « l'appade la fécondation, ou bien qu'elle la précède, » est contemporaine d'autres cas, qu'elle lui est postérieure sur l'Ergot, pp 11 (Mém ordinaire sans du pollen sur l'ovule peut s'exercer, et 26) Cependant l'action pour cela qu'une graine en résulte réclame évidemment un concours de botanistes ont pas été fécondé, l'opinion quelque admis c'est, suivant sans chose d'informe, ultérieur difficulté l'ergot car la formation nécessairement; je le crois , pour laquelle affirmer, pour pouvoir de circonstances que le pistil pouvoir n'est qu'une comme un germe favorables Si tant des fleurs donner ergotées n'avait créance plus facilement monstruosité, auquel a manqué Tessier ne croyait de son développement protéger l'harmonie être attribué un défaut de fécondation (Traité de celle-ci des malad une sorte mole, une force qui suffit pas que l'ergot pût des gr., pp 40 et 70.) ... l'Ecole-de-Médecine Mignon,2, ANNALES DES SCIENCES NATURELLES COMPRENANT LA L'ANATOMIE , LA ZOOLOGIE COMPARÉES ET LA PHYSIOLOGIE ET L'HISTOIRE DES BOTANIQUE ORGANISÉS CORPS , DES DEUX RÈGNES FOSSILES;... LA , BOTANIQUE BRONGNIART troisième ET J DECAISSE Série BOTANIQUE TOME VINGTIÈME PARIS DE LIBRAIRIE PLACE DE VICTOR L'ÉCOLE-DE-MÉDECINE, 1853 MASSON, 17 ANNALES DES SCIENCES NATURELLES PARTIE... raison d'être suffisante, part rentrer dans le type le plus ordinaire des Agarics pied nu (3) Voy les Annales des sciences naturelles, 3e sér., t XIV, 850 , pp 116 et 117 L.-R 28 MÉMOIRE TULASNE

Ngày đăng: 04/11/2018, 23:08

Mục lục

  • ORGANOGRAPHIE, ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE VEGETALES.

  • Mémoire sur l'Ergot des Glumacées, par M. L.-R. TULASNE

  • Remarques sur l'organogénie des Hépatiques, par M. G.-W. BISCHOFF

  • Mémoire sur le développement des Loupes et des Broussins, envisagés au point de vue de l'accroissement en diamètre des arbres dicotylédonés, par M. Aug. TRECUL

  • Organogénie des familles des Myrtacées, Punicées, Philadelphées, Loasées et Ombellifères, par M. PAYER, professeur à la Faculté des sciences de Paris

  • Nouvelles recherches sur l'appareil reproducteur des Champignons, par M. L-R. TULASNE, aide-naturaliste au Muséum

  • Note sur la formation des feuilles, par M. Aug. TRECUL

  • Nouvelles observations relatives à l'accroissement en diamètre des arbres dicotylédonés, par M Aug. TRECUL

  • Mémoire sur la formation des feuilles, par M. Aug. TRECUL

  • MONOGRAPHIES ET DESCRIPTIONS DE PLANTES.

  • Description d'un genre nouveau de la famille des Labiées, par MM. E. COSSON et DURIEU DE MAISONNEUVE

  • Vingt-et-unième notice sur quelques Septoria nouveaux, par M. J.-B.-H.-J. DESMAZIERES

  • Vingt-deuxième notice sur les plantes cryptogames récemment découvertes en France, par M. J.-B.-H.-J. DESMAZIERES

  • Lichenes algerienses novi quos exponit W. NYLANDER, D. M.

  • MELANGES.

  • Note sur la Galle des tiges du Poa nemoralis, par M. PRILLIEUX

  • BISCROFF (G.-W.). - Remarques sur l'organogénie des Hépatiques

  • COSSON (E.) et DURIEU DE MAISONNEUVE. - Description d'un nouveau genre de la famille des Labiées.

  • DESMAZIERES (J.-B.-H.-J.). - Vingt-et-unième notice sur quelques Septoria nouveaux.

  • DESMAZIERES (J.-B.-H.-J.). - Vingt-deuxième notice sur les plantes cryptogames récemment découvertes en France.

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