HISTOIRE NATURELLE FRANGE PARTIE 3e OISEAUX AVEC 146 FIGURES DANS LE TEXTE 35 PLANCHES IH'l;s TEXTE, DONT 21 EN COULEURS ET EN NOIR Emile 2.' LES F'ILS DEYROLLE édition augmentée PARIS D'EMILE DEYROLLE, ÉDITEURS 4ti, iti i: ni bai , iii INTRODUCTION Bien que la France soit le pays qui compte parmi ses illustrations, les naturalistes les plus célèbres, il est resté l'un clés plus mal partagés dans la réalisation des ouvrages d'histoire naturelle élémentaire, jusqu'ici il n'existait pas de traité descriptif destiné aux débutants et embrassant les trois règnes de la nature ; par nos relations avec les nouveaux amateurs, nous avons été mieux que même de comprendre leur desideratum et c'est pour donner satisfaction leur désir d'avoir entre les mains un ouvrage simple, pratique et accessible tout-es les bourses, que nous avons décidé la publication d'une série de volumes bon marché qui donneront la description des principales espèces d'animaux, de plantes, de minéraux, de fossiles, etc Pour leur rédaction, de bienveillants auteurs ont bien voulu nous prêter leur concours sans lequel il nous eut été impossible de mener bien ce travail, nous tenons leur en témoigner ici notre très sincère gratitude Nous avons voulu que cette histoire naturelle de la France soit un résumé succinct permettant aux plus j nouveaux naturalistes de déterminer les spécimens des trois règnes qu'ils peuvent trouver en France, et dans ce volume nous avons dû prêcher d'exemple en suivant notre programme et en restant, autant que possible, clair et surtout concis Nous avons donc fait des descriptions réduites l'indispensable, comptant beaucoup sur les figures pour les rendre plus claires, ces dessins ont été faits tous d'après nature par M Migneaux, dont le talent et l'exactitude comme naturaliste ne sont plus faire conntre, il est certainement, comme artiste, le plus précieux auxiliaire que -puisse avoir un auteur Un grand nombre d'espèces sont représentées de ^ grandeur naturelle, d'autres ont du être réduites du tiers - ou de la moitié tout autre ; j '"- - VI HISTOIRE NATURELLE DE LA FRANCE Pour faciliter les comparaisons, nous avons groupé les dessins suivant leur grandeur relative en indiquant la réduction proportionnelle non seulement sur les planches mais encore dans les listes qui les accompagnent Nous avons dit quelques mots des mœurs de chaque groupe en insistant plus particulièrement sur leur rôle comme utile et nuisible ce point de vue, il se peut que nous différions d'opinion avec les idées admises, mais ce que nous en disons est le résultat de nombreuses observations faites sur la nature même; chaque année, passe dans nos ateliers préparation, quelques il milliers d'oiseaux Nous avons examiné le contenu du jabot d'un très grand nombre et c'est d'après ce que nous avons vu et constaté que nous en parlons Nous aurions pu ne pas restreindre ce travail 332 espèces en y joignant celles de passage tout fait accidentel en France, mais ces raretés exceptionnelles pour notre faune ne devaient pas, notre avis, faire partie de cette nomenclature, nous nous sommes donc bornés énumérer les espèces vraiment franỗaises Pour ộviter les nomenclatures complexes, nous n'avons pas tenu compte des subdivisions l'infini qu'on a fait subir dans ces derniers temps aux genres, on trouvera, par exemple, autour, épervier, faucon, émerillon, crécerelle, réunis dans le genre faucon, parce que le but essentiel est de permettre la détermination des espèces et non pas de rendre l'étude difficile en adoptant des divisions et des , ; noms nouveaux La mesure que nous donnons pour chaque oiseau s'entend du bout du bec l'extrémité de la queue, l'animal étant dans la position du repos, les ailes repliées le long du corps; la forme des becs est très exactement représentée dans les planches, on pourra les comparer avec la nature; leur examen seul, dans bien des cas, permettra de déterminer l'espèce Nous donnons d'un parties descriptions ci-après la nomenclature des diverses pour permettre de suivre lès oiseau Mandibule inférieure Mandibule supérieure Front Dessus de la tête GÉNÉRALITÉS Nuque Haut du dos Bas du dos Sus-caudales Queue composée de plumes appelées 10 Sous-caudales 11 Abdomen 12 Poitrine VII rectrices Éillllt 13 Gorge 14 Tarse Doigts Épaules Pouce 15 16 17 18 19 , Rémiges secondaires Rémiges primaires 20 Sourcil 21 Joue 22 Collier Moustache La queue est dite étagée lorsque les rectrices médianes sont plus longues que les suivantes qui diminuent graduellement 23 Elle est droite lorsque l'ensemble de toutes les recpeu près sur le même plan, la queue trices se trouve étant demi-étendue La queue fourchue est celle dont les rectrices externes sont les plus longues, les médianes étant les plus courtes Mil 1IIST0IKK NATURELLE DE LA FRANGE Queue ètagèe grandes plumes du vol ou grandes rémiges (f) se distinguent aisément du celles qui suivent qui sont les rémiges secondaires (e) lorsque l'aile estau repos elle est plus ou moins recouverte par les plumes dites les couvertures de l'aile (d) La première rémige (g) Dans l'aile, les ; est parfois si réduite qu'elle devient impropre au vol, certains passereaux (hippolais) présentent ce caractère Le pouce (h) est garni de plumes courtes et raides L'épaule (i) est couverte de plumes fines et serrées Nous donnons plus loin quelques notions élémentaires sur la faỗon de prộparer les oiseaux, pensant ainsi ờtre utile ceux désireux de conserver les souvenirs de leurs chasses et de leurs excursions; ce qu'ils voudraient savoir préparer les oiseaux avec toute la justesse dans les attitudes et toute la perfection des taxidermistes passés c'est PRÉPARATION DES OISEAUX IX mtres, en cela nous regrettons de ne pouvoir les satisne pourront acquérir qu'a la longue l'habileté de ces préparateurs, si mauvais que soit le début, qu'ils ne se découragent pas, la persévérance est le corollaire indispensable la pratique qui elle seule donne l'habileté faire, ils LE MONTAGE DES OISEAUX Pour le collectionneur la série des oiseaux de son pays est non seulement un grand livre de souvenir qui lui rappelle ses excursions, ses bonnes fortunes de chasseur, les amis qui furent ses compagnons, mais encore c'est un sujet d'étude, un recueil d'observations qui peuvent avoir un but de réelle utilité surtout au point de vue agricole, pour peu qu'il prenne soin d'examiner les restes de nourriture qui se trouvent dans l'oesophage de chaque sujet, en notant l'époque de l'année et même l'heure de la journée laquelle il a capturé chacun des oiseaux qui composent sa collection, il aura réuni des renseignements sur leurs mœurs qui peuvent seules montrer les services, parfois très contestés, que nous rendent certaines , espèces granivores, comme les moineaux, les pinsons, qui deviennent essentiellement insectivores au printemps, au moment des couvées Sur l'étiquette de chaque oiseau, on inscrit le nom franỗais adoptộ et le nom latin il est aussi fort utile d'indiquer la dénomination vulgaire du pays et la date de la capture, puis l'endroit exact où il aura été pris Dans le bas, un numéro d'ordre servira de référence un cahier où seront consignés tous les détails qu'on pourra avoir sur la nourriture, les mœurs, la nidification, etc Au bout de quelques années, on sera tout étonné d'avoir réuni des documents d'un réel intérêt scientifique, que seront heureux de consulter les savants ornithologistes Pour réunir une telle collection scientifique, il suffit de vouloir, car la préparation et la conservation des oiseaux est chose facile, nous allons le démontrer ; HISTOIRE NATURELLE ME LA FRANCE Avant de se mettre préparer commencer par enlever toutes un oiseau, il faut altérer les plumes, taches de les souillures qui pourraient avec un éponge, on boue ou de sang tampon de coton imbibé d'eau ou une petite ; lave bien la place salie, on rince jusqu'à ce que les plumes pour les sécher on peut, avec un soient b en propres bout d'aile de poule les secouer vivement en tenant l'oiseau par le bec, et en agitant les plu: ; mes pour faire évaporer l'eau ; si on veut aller plus vite, on saupoudre l'animal d'argile smec tique pulvérisée qui absorbe l'eau, on secoue la poudre d'argile mouillée, et on en remet de la sèche jusqu'à ce que la plume ait repris toute sa frcheur 11 ne faut pas craindre que l'argile smectique altère les plumes, il suffit d'avoir soin de bien agiter jusqu'au fond du duvet pour la faim tomber, et éviter qu'elle y adhère, ce qui arriverait si on la laissait sécher dessus L'oiseau bien propre, on introduit clans le bec un tampon d'étoupe ou de coton, pour éviter que le sang ouïes matières qui peuvent se trouver dans l'oesophage ne coulent et ne salissen* animal, puis on passe dans les narines un fil 0,t cuii[je la peau sur le sternum dont on noue les deux extrémités en le laissant peu près de la longueur de la tête et du cou réunis L'oiseau ainsi préparé, on le place devant soi sur le dos, la tète sa gauche et on fend la peau sur le sternum, tout le long de la caréné, avec le doigt ou l'extrémité du manche du scalpel (1) on sépare ; pour la préparation des animaux ainsi 11) Tous les outils nécessaires les veux d'email, les perchoirs, etc., se trouvent dans de bonnes conditions la maison Emile Deyrolle, naturaliste, 46, rue du Bac, Paris que XI PRÉPARATION HES OISEAUX doucement la peau delà chair, sans se presser, jusqu'à ce sente la saillie de l'articulation de l'épaule et celle de la cuisse, on verse largement du plâtre dans l'ouverture ainsi pratiquée, pour absorber le sang et la graisse qui pourraient tacher les plumes Cette opération faite d'un côté, on retourne l'oiseau et on la répète sur l'autre partie, toujours avec force plâtre, puis on examine bien soigneusement où est l'articulation ỵle l'épaule, car il s'agit de séparer l'aile du tronc, et on coupe jusqu'à ce que l'on voit l'articulation de l'humérus que l'on On coupe l'aile l'articulation de l'humérus au corps avec l'os coracoïde et le bréchet, on sépare ce premier os des autres, puis on coupe les muscles qui peuventencore attacher l'aile au tronc; cela demande au début certaines -liions, mais avec un peu de soin et en se servant d'un scalpel coupant bien et de bons ciseaux fins, cela ne deux épaules les présente pas de réelle difficulté étant détachées, il faut couper le cou la base du tronc 1), ciseaux un peu forts suffisent dans les oiseaux de couper les vertèbres du petite ou de moyenne taille pour se servir de la pince il faut plus gros les pour c0 coupante; avec les ciseaux ou le scalpel on sépare les muscle- et les organes qui entourent le cou pour enlever relier au tronc les dernières attaches qui peuvent le La partie la plus épineuse du dépouillage est faite lorsqu'on en est là, il ne s'agit plus que d'enlever le corps De la main gauche, a\ c le pouce et l'index, on prend détaché les ailes, on soulève le corps l'endroit d'où on a ; : XII HISTOIRE NATURELLE HE LA FRANCE l'oiseau, et de la main droite on fait glisser la peau le long du dos jusqu'à ce qu'on ait bien dégagé l'articulation de la cuisse, on sépare l'articulation celle-ci de la ïambe, qu'on laisse dans la peau comme cela est indiqué, On sépare la cuisse au point a Oiseau dépouillé, la peau entièrement retournée la plume se trouve a membres droite sont encore garnis de chair, ceux de gauche sont complètement dépouilles l'intérieur, les PL VAUT OU R FAUV1 Vullur fulvus) FAUCON l'KLEIUN [Falco communia CHOUETT1-: Si/illill m m lu r :i: (llllCO 28 PL 20 PIC \ CURllEAU ERT MA lit ENtiOl LI VIN! Caprimulỗjus eiu'opwus i Uni i: \s monechilo Coi vus l'iciis viridis I M I NUI II Cypselus apus) ET01 R.NE \l l'I.NSI IN [Sturnus vulgaris l'i-inr/ella ^ tvl^ m r ***~ ^^^^» V 1.1 du m me cm v n ii OEdicnemv.s crépi tan co'lebs PL 111 I i mil: H&mntopus PIE osti'ali'f/uf COURLIS CEN'DRl Numenius arcuatus 31 *'^3& - I'L I ' I R.N'E l'IERRK i \II1N Sterna hirundo Mol i r il La rus ridibundu.s) PL OIE BERXACHE [user leucopsis l'I.OXG] U.N l I M S'E 'olymhus arclicus Si PL 35 MACAREUX MOINE {Fratercuia arctica) GRlilỵE i:A.-lAi,\U (Podiceps minor \ ... dans l'orbite de l'animal redresse XXII HISTOIRE NATURELLE DE LA FRANCE la paupière pour la ramener partout au-dessus de l'œil, et on dispose ensuite la peau du tour de faỗon que la paupière soit... et grandes couvertures des bordées de gris fauve, les ailes de même grandes pennes FAMILLE DES RAPACES des ailes et de la queue brun roux, duvet blanchâtre, très fin, de la tête que pur blanc le... nouveau ; XX HISTOIRE NATURELLE D-E LA FRANCE le côté des ailes puis celui des p.ittes, on forme de même la poitrine, le ventre ("est avec une presserelle qu'on introduit la bourre de la main droite,