HISTOIRE DE LA NOUVELLE-FRANCE doc

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HISTOIRE DE LA NOUVELLE-FRANCE Contenant les navigations, découvertes, & habitations faites par les François és Indes Occidentales & Nouvelle-France, par commission de noz Roys Tres-Chrétiens, & les diverses fortunes d'iceux en l'execution de ces choses depuis cent ans jusques à hui. En quoy est comprise l'histoire Morale, Naturele, & Geographique des provinces cy décrites: avec les Tables & Figures necessaires. Par MARC LESCARBOT, Advocat en Parlement Témoin oculaire d'une partie des choses ici récitées. Troisiesme Edition enrichie de plusieurs choses singulieres, outre la suite de l'Histoire. A PARIS Chez ADRIAN PERIER, ruë saint Jacques, au Compas d'or M. DC. XVII AU ROY TRES-CHRÉTIEN DE FRANCE ET DE NAVARRE LOUYS XIII Duc de Milan, Comte d'Ast, Seigneur de Genes. IRE, Il y a deux choses principales, qui coutumierement excitent les Roys à faire des conquétes, le zele de la gloire de Dieu, & l'accroissement de la leur propre. En ce double sujet noz Roys vos preddecesseurs ont eté dés y a long temps invités à étendre leur domination outre l'Ocean, & y former à peu de frais des Empires nouveaux par des voyes justes & legitimes. Ils y ont fait quelques depenses en divers lieux & saisons. Mais aprés avoir découvert le païs on s'est contenté de cela, & le nom François est tombé à mépris, non par faute d'hommes vertueux, qui pouvoient le porter sur les ailes, des vents les plus hautains: mais par les menées, artifices, & pratiques des ennemis de vôtre Coronne, qui ont sceu gouverner les esprits de ceux qu'ils ont reconu pouvoir quelque chose à l'avancement d'un tel affaire. Cependant l'Espagnol auparavant foible, par nôtre nonchalance s'est rendu puissant en l'Orient & en l'Occident, sans que nous ayons eu cette honorable ambition non de le devancer, mais de le seconder; non de le seconder, mais de venger les injures par eux faites à noz François, qui souz l'avoeu de noz Roys ont voulu avoir part en l'heritage de ces terres nouvelles & immenses que Dieu a presenté aux hommes de deça depuis environ six-vints ans. C'étoit chose digne du feu Roy de glorieuse memoire vôtre pere, SIRE, de reparer ces choses: mais ayant de hauts desseins pour le bien de la republique Chrétienne, il avoit laissé à vos jeunes ans ces exercices, & l'établissement d'un Royaume nouveau au nouveau monde, tandis que par-deça il travailleroit à réunir les diverses religions, & mettre en bonne intelligence les Princes Chrétiens entre eux fort partialisés. Or la jalousie de ses ennemis lui ayant envié cette gloire, & à nous un tel bien, on pourroit dire Que le fardeau que vous avez pris de l'administration des Royaumes qui vous sont écheuz vous pese assez, sans rechercher des occupations à plaisir & non necessaire. Mais, SIRE, je trouve au contraire, que comme le grand Alexandre commença préque à vôtre âge la conquéte du premier Empire du monde; Ainsi, que les entreprises extraordinaires sont bien-seantes à vôtre Majesté, laquelle depuis six mois a donné tant de preuves de sa prudence & de son courage, que les cieux, en ont eté ravis, & la terre tellement étonnée, qu'il n'y a celui d'entre les hommes qui ne vous admire, ayme & redoute aujourd'hui, & ne vous juge capable de regir non ce que vous possedés, mais tout l'univers. Cela étant, SIRE, & Dieu vous ayant departi si abondamment ses graces, il les faut reconoitre par quelque action digne d'un Roy tres-Chrétien, qui est de faire des Chrétiens, & amener à la bergerie de Jesus-Christ les peuples d'outre mer qui ne sont encore à aucun Prince assujétis, ou effacer de noz livres & de la memoire des hommes ce nom de NOUVELLE- FRANCE, duquel en vain nous nous glorifions. Vous ne manquerez, SIRE, de bons Capitaines sur les lieux s'il vous plait les ayder & soutenir, & bailler les charges à ceux-l seuls qui veulent habiter le paùs. Mais, SIRE, il faut vouloir & commander, & ne permettre qu'on revoque ce qui aura etộ une fois accordộ, comme on a fait ci- devant la ruine d'une si belle entreprise, que promettoit bien tot l'ộtablissement d'un nouveau Royaume aux terres de dela, & seroit l'oeuvre aujourd'hui bien avancộ, si l'envie & l'avarice de certaines gens qui ne donneront point un coup d'epộe pour vụtre service, ne l'eỷt empechộ. Le feu sieur de Poutrincourt Gentilhomme d'immortelle memoire bruloit d'un immuable desir de Christianiser (ce qu'il avoit bien commencộ) les terres ộchuởs son lot: Et cela il a toujours etộ traversộ, comme aussi son fils ainộ, qui habite le paùs il y a dix ans, n'ayans jamais trouvộ que bien peu de support en chose si haute, si Chrộtienne, & qui n'appartient qu' des Hercules Chrộtiens. Les sieurs de Monts & de Razilli font mộme plainte leur ộgard. Je laisse les entreprises plus reculộes de nụtre memoire ộs voyages de Jacques Quartier, Villegagnon, & Laudonniere, en Canada, au Bresil, & en la Floride. Quoy donc, SIRE, l'Espagnol se vantera-il que par-tout oự le soleil luit depuis son reveil jusques son sommeil il a commandement; Et vous premier Roy de la terre, fils ainộ de l'Eglise, ne pourrez pas dire le mộme? Quoy? les anciens Grecs & Romains en leur paganisme auront-ils eu cette loỹange d'avoir civilisộ beaucoup de nations, & chộs elles envoyộ des grandes colonies cet effect; Et nous nais en la conoissance du vray Dieu, & sous une loy toute de charitộ, n'aurons pas le zele, non de civiliser seulement, mais d'amener au chemin de salut tant de peuples errans capables de toutes choses bonnes, qui sont au- dela de l'Ocean sans Dieu, sans loy, sans religion, vivans en une pitoyable ignorance? Quoy, SIRE, noz Roys voz grans ayeuls auront-ils epuisộ la France d'hommes & de tresors, & exposộ leurs vies la mort pour conserver la religion aux peuples d'Orientaux; Et nous n'aurons pas le mộme zele rendre Chrộtiens ceux de l'Occident, qui nous donnent volontairement leurs terres, & nous tendent les bras il y a cent ans passez? Pourrons-nous trouver aucune excuse valable devant le throne de Dieu quand ilz nous accuseront du peu de pitiộ que nous aurons eu d'eux, & nous attribueront le defaut de leur conversion? Si nous ne sỗavions l'ộtat auquel ilz sont, nous serions hors de reproche. Mais nous le voyons, nous le trouvons, nous le sentons, & n'en avons aucun souci. Si quelques gens nouveaux nous viennent d'Italie ou d'Espagne avec un habit, ou un chant nouveau, nous allons au-devant, nous les embrassons, nous les admirons, nous les faisons en un moment regorger de richesses. Je ne blame point cela, SIRE, puis que les largesses des Roys n'ont autres bornes que leur bon plaisir, & puis qu'en vôtre Royaume chacun est maitre de son bien. Mais à la mienne volonté que l'on fit autant d'état de l'oeuvre dont je parle, oeuvre sans pareil, qui devance de bien loin tut ce qui se peut imaginer de pieté entre les exercice des hommes. Une seule confiscation, un seul bon benefice, une seule somme de cent mille écus comptée & nombrée (en plusieurs) depuis la mort du sieur Roy vôtre pere, SIRE, à une Compagnie qui n'en avoit que faire, pouvoit fournir à cela, & vous faire commander puissamment dedans la Zone torride, & dehors, à l'Occident. Mais chacun veut tirer à soi, & tant s'en faut qu'on vous remontre cela, qu'au contraire les effects nous font croire que l'on tache partout tous moyens d'enerver & faire perdre courage à ceux qui s'employent à des actions si genereuses, sans se prendre garde qu'aujourd'hui il y va de vôtre Etat en ces affaires ici: Et si nous attendons encore un siecle la France ne sera plus France, mais le proye de l'étranger, qui nous sappe tous les jours, nous debauche vos alliés, & se rend puissant à nôtre ruine en un monde nouveau qui sera tout à lui. Et pour nous eblouïr on demande des tresors tout appareillés en ces terres là, comme si la voye n'étoit point ouverte à votre Majesté pour y entrer d'un Tropique à l'autre quand il lui plaira: Comme si la gloire & force des Roys consistoit en autre chose qu'en la multitude des hommes: Et comme si vôtre antique France n'avoit pas de beaux tresors en ses blez, vins, bestiaux, toiles, laines, pastel, & autres denrées qui lui sont propres: Qui sont aussi les tresors à esperer de vôtre NOUVELLE-FRANCE plus voisine de nus, laquelle dés si long temps telle qu'elle est, sustente de ses poissons toute l'Europe tant par mer que par terre, & lui communique ses pelleteries, d'où noz Terre-neuviers & Marchans tirent de bons profits. SIRE, s'il y a Roy au monde qui puisse & doive dominer sur la mer, & sur la terre, c'est vous qui avés des peuples innumerables dont une partie languissent faute d'occupation; Et n'étoit deux ou trois manieres de gens qui abondent dans vôtre Royaume, en auriez beaucoup d'avantage, qui ne seroient moins puissans à vous faire redouter aux extremitez de la terre, que les vieux Gaullois, qui conquirent l'Asie & l'Italie, & y occuperent des provinces appellées de leur nom: Et plus recentement encor noz peres les premiers François, qui possedoient autant delà que deçà le Rhin. Mais qui (outre ce) avés les ports pour l'Orient & l'Occident à vôtre commandement: Plus les bois pour les vaisseaux; les vivres, toiles, & cordages pour les fretter, en telle abondance, que vous en fournissés les nations voisines de vôtre Royaume. Il y a beaucoup d'autres choses à dire sur ce sujet, SIRE, dont je m'abstiens quant à cette heure pour les representer à vôtre Majesté quand elle aura consideré l'importance de ce que dessus, & donnera des témoignages qu'elle veut serieusement entendre à ce qui est du bien de son service & de la gloire de Dieu és terres de l'Occident. Ainsi Dieu vous vueille inspirer, SIRE: Ainsi Dieu vous ayde & fortifie vôtre bras pour r'entrer dans vôtre ancien heritage, & domter vos ennemis: Ainsi Dieu nous doint voir bien-tot vôtre grandeur servie & obéïe par toute la terre: A quoy je me reputeray glorieux de contribuer tout ce que doit un homme tel que je suis, SIRE, De vôtre Majesté Tres-Humble, tres-obeissant, & tres-fidele sujet. MARC LESCARBOT de Vervin. A MONSEIGNEUR MESSIRE PIERRE JEANNIN Chevalier, Baron de Montjeu, Chagni, et Dracy, Conseiller du Roy en ses Conseils d'Estat, & Conterolleur general de ses Finances. ONSEIGNEUR, Comme l'õge de l'homme commence par l'ignorance, & peu peu l'esprit se formant, par une studieuse recherche, pratique & experience, acquiert la cognoissance des choses belles & relevộes: Ainsi l'õge du monde, en son enfance croit rude, agreste, & incivil, ayant peu de conoissance des choses celestes & terrestes, & des sciences que les siecles suivans ont depuis trouvộes, & communiquộes la posteritộ: & y reste encore beaucoup de choses decouvrir, dont l'õge futur se glorifiera, comme nous nous glorifions des choses trouvộes de nụtre temps. C'est ainsi que le siecle dernier a trouvộ la Zone torride habitable, & la curiositộ des hommes a osộ chercher & franchir les antipodes que plusieurs anciens n'avoient sceu comprendre. Tout de mộme en noz jours, le desir de sỗavoir a fait dộcouvrir noz Franỗois des terres & orộes maritimes qui onques n'avoient etộ vuởs des peuples de deỗ. Tộmoins de ceci soient les Souriquois, Etechemins, Armouchiquois, Iroquois, Montagnais du Saguenay, & ceux que habitent par-del le Saut de la grande riviere de Canada, decouverts depuis un an, au lieu dộquels les Hespagnols, & Flamens ont couchộ sur leurs Tables geographiques des noms inventộs plaisir: & le premier menteur en a tirộ plusieurs autres aprộs soi. Nemo enim (dit Seneque) sibi tantum errat; sed alieni erroris causa & author est, versatque nos & prổcipitat traditus per manies error, alienisque perimus exemplis. Mais rien ne sert de chercher & decouvrir des paùs nouveaux au peril de tant de vies, si on ne tire fruit de cela. Rien ne sert de qualifier une NOUVELLE- FRANCE, pour estre un nom en l'air & en peinture seulement. Vous sỗavộs, Monseigneur, que noz Roys ont fait plusieurs dộcouvertes outre l'Ocean depuis cent ans en-ỗ, sans que la Religion Chrộtienne en ait estộ avancộe, ni qu'aucune utilitộ leur en soit reỹssie. La cause en est, que les uns se sont contentez d'avoir veu, d'autres d'en ouir parler, & que jamais on n'a embrassé serieusement ces affaires. Or maintenant nous sommes en un siecle d'autre humeur. Car plusieurs pardeçà s'occuperoient volontiers à l'innocente culture de la terre, s'ils avoient dequoy l'employer: & d'autres exposeroient volontiers leurs vies pour la conversion des peuples de delà. Mais il y faut au prealable établir la Republique, d'autant que (comme disoit un bon & ancien Eveque)Ecclesia est in Republica, non Republica in Ecclesia. Il faut donc premierement fonder la republique, si l'on veut faire quelque avancement par-delà (car sans la Republique l'Eglise ne peut étre) & y envoyer des colonies Françoises pour civiliser les peuples qui y sont, & les rendre Chrétiens par leur doctrine & exemple. Et puis que Dieu, Monseigneur vous a mis en lieu eminent sur le grand theatre de la France pour voir & considerer ces choses, & y apporter du secours: Vous qui aymez les belles entreprises des voyages & navigations, aprés tant de services rendus à noz Roys, faites encore valoir ce talent, & obligez ces peuples errans, mais toute la Chrétienté, à prier Dieu pour vous, & benir vostre Nom eternellement, voire à le graver en tous lieux dans les rochers, les arbres, & les coeurs des hommes: Ce qu'ilz feront, si vous daignés apporter ce qui est de vôtre credit & pouvoir pour chasser l'ignorance arriere d'eux, leur ouvrir le chemin de salut, & faire conoitre les choses belles, tant naturelles que surnaturelles de la terre & des cieux. En quoy je n'épargneray jamais mon travail, s'il vous plait en cela (comme en toute autre chose) honorer de voz commandemens celuy qu'il vous a pleu aymer sans l'avoir veu: C'est, MONSEIGNEUR, Vôtre tres-humble & tres-obeissant serviteur MARC LESCARBOT. A LA FRANCE EL oeil de l'Univers, Ancienne nourrice des lettres & des armes, Recours des affligez, Ferme appui de la Religion Chrétienne, Tres-chere Mere, ce seroit vous faire tort de publier ce mien travail (chose qui vous époinçonnera) souz vôtre nom, sans parler à vous, & vous en declarer le sujet. Vos enfans (tres-honorée Mere) noz peres & majeurs ont jadis par plusieurs siecles eté les maitres de la mer lors qu'ilz portaient le nom de Gaullois, & vos François n'étoient reputez legitimes si dés la naissance ilz ne sçavoient nager, & comme naturellement marcher sur les eaux. Ils ont avec grande puissance occupé l'Asie. Ils y ont planté leur nom, qui y est encore. Ils en ont fait de méme és païs des Lusitaniens & Iberiens en l'Europe. Et aux siecles plus recens, poussez d'un zele religieux & enflammé de pieté, ils ont encore porté leurs armes & le nom François en l'Orient & au Midi, si bien qu'en ces parties qui dit François il dit Chrétien: & au rebours, qui dit Chrétien Occidental & Romain, il dit François. Le premier Cæsar Empereur & Dictateur vous donne cette louange d'avoir civilisé & rendu plus humaines & sociables les nations voz voisines, comme les Allemagnes, léquelles aujourd'huy sont remplies de villes, de peuples, & de richesses. Bref les grans Evéques & Papes de Rome s'étant mis souz vôtre aile en la persecution, y ont trouvé du repos: & les Empereurs mémes en affaires difficiles n'ont dedaigné se soubmettre à la justice de votre premier Parlement. Toutes ces choses sont marques de votre grandeur. Mais si és premiers siecles vous avez commandé sur les eaux, si vous avés imposé votre nom aux nations éloignées, si vous avés eté zelée pour la Religion Chrétienne, & bref si vous avés apprivoisé les moeurs farouches des peuples rustiques; il faut aujourd'hui reprendre les vieux erremens en ce qui a esté laissé, & dilater les bornes de vôtre pieté, justice, & civilité, en enseignant ces choses aux nations de la Nouvelle-France, puis que l'occasion se presente de ce faire, & que vos enfans reprennent le courage & la devotion de leurs peres. Que diray-je ici? (tres- chere Mere) Je crains vous offenser si je di pour la Verité que c'est chose honteuse aux Princes, Prelats, Seigneurs & peuples tres-Chrétiens de souffrir vivre en ignorance, & préque comme bétes, tant de creatures raisonnables formées à l'image de Dieu, léquelles chacun sçait étre és grandes terres Occidentales d'outre l'Ocean. L'Hespagnol s'est montré plus zelé que nous en cela, & nous a ravi la palme de la navigation qui nous étoit propre. Il y a eu du profit. Mais pourquoy lui enviera-on ce qu'il a bien acquis? Il a esté cruel. C'est ce qui souille sa gloire, laquelle autrement seroit digne d'immortalité. Depuis cinq ans le Sieur de Monts meu d'un beau desir & d'un grand courage, a essayé de commencer une habitation en la Nouvelle-France, & a continué jusques à present à ses dépens. En quoy faisant lui & ses lieutenans ont humainement traité les peuples de ladite province. Aussi aiment-ils les François universellement, & ne desirent rien plus que de se conformer à nous en civilité, bonnes moeurs, et religion. Quoy donc, n'aurons nous point de pitié d'eux, qui sont noz semblables? Les lairrons-nous toujours perir à nos yeux, c'est à dire, le sçachant, sans y apporter aucun remede? Il faut, il faut reprendre l'ancien exercice de la marine, &faire une alliance du Levant avec le Ponant, de la France Orientale avec l'Occidentale, & convertir tant de milliers d'hommes à Dieu avant que la consommation du monde vienne, laquelle s'avance fort, si les conjectures de quelques anciens Chrétiens sont veritables, léquels ont estimé que comme Dieu a fait ce grand Tout en six journées, aussi qu'au bout de six mille ans viendroit le temps de repos, auquel sera le diable enchainé, & ne seduira plus les hommes. Ce qui se rapporte à l'opinion des disciples & sectateurs d'Elie, léquels, (selon les Talmudiste) on tenu que le monde seroit DEUX MILLE ANS VAGUE [1] DEUX MILLE ANS LOY DEUX MILLE ANS MESSIE, [Note 1: C'est à dire ni Loy, ni Messie.] & que pour nos iniquitez, qui sont grandes, seront diminuées dédites années autant qu'il en sera diminué. Il vous faut, di-je (ô chere Mere) faire une alliance imitant le cours du Soleil, lequel comme il porte chasque jour sa lumiere d'ici en la Nouvelle-France: Ainsi, que continuellement votre civilité, vôtre justice, vôtre pieté, bref votre lumiere se transporte là-méme par vos enfans, léquels d'orenavant par la frequente navigation qu'ilz feront en ces parties Occidentales seront appellés Enfans de la mer, qui sont [...]... Sauvages, touchant la longueur, & commencement de la grande riviere de Canada: Du nombre de sauts & lacs qu'elle traverse CHAP XXII Description de la grande riviere de Canada, & autres qui s'y dechargent: Des peuples qui habitent le long d'icelle: Des fruits de la terre: Des bộtes & oiseaux: & particulierement d'une bộte deux piez: Des poissons abondans en ladite grande riviere CHAP XXIII De la riviere du... Saut de la grande riviere de Canada: Etat de la dite riviere et ledit Saut: Mines: Armures de bois, dont usent certains peuples: Regrets pour son depart CHAP XVIII Retour de Jacques Quartier au Port de Saincte Croix aprộs avoir estộ Hochelaga:Sauvage gardent les tộtes de leurs ennemis: Les Toudamans ennemis des Canadiens CHAP XIX Voyage de Champlein depuis le port de Saincte Croix jusques au Saut de la. .. Baptemes des Sauvages, s'il faut contraindre en Religion Maniere d'attirer ces peuples Mission pour l'Eglise de la Nouvelle-France CHAP IX Peril du Sieur de Poutrincourt Zele des Sauvages la religion Chrộtienne Remarques des faveurs de Dieu depuis l'entreprise de la Nouv Fr CHAP X Sur la nouvelle des baptemes des Sauvages les Jesuites se presente pour la Nou Fr Empechement Retardement la ruine de Poutrincourt... vivre des Indiens Occidentaux, de la Nouvelle-France, comparộes celles des anciens peuples de pardeỗa: & particulierement de ceux qui sont en mộme parallele & degrộ CHAP I D E LA NAISSANCE Coutume des Hebrieux, Cimbres, Franỗois, & Sauvages CHAP II DE L'IMPOSITION DES MONTS Abus de ceux qui imposent les noms des Chrộtiens aux infideles: Du changement de nom Les noms n'ont point ộtộ imposez sans sujet Des... VIII DES VETEMENS ET CHEVELURES Vetemens quelle fin Nuditộ des anciens Pictes, des modernes ặthiopiens Des Bresiliens Sauvages de la Nouvelle-France plus honộtes Leurs manteaux de peluche Vộtement de l'ancien Hercules, des anciens Allemans, des Gots Chaussure des Sauvages Couverture de la tộte Chevelures des Hebrieux, Gaullois, Gots Ordonnance aux prộtres de porter chappeaux Hommes tondus CHAP IX DE LA. .. victoires des Marseillois Portugal Navire de Paris Navigations des anciens Franỗois Refroidissement en la navigation d'oự est venu Lachetộ de nụtre siecle Richesses des Terres neuves CHAP III Conjectures sur le peuplement des Indes Occidentales, & consequemment de la Nouvelle-France comprise sous icelles CHAP IV Limites de la Nouvelle-France: & sommaire du voyage de Jean Verazzan Capitaine Florentin, en la. .. Port de Tadoussac; Baye des Morues, Ile percộe, Baye de chaleur: Remarques des lieux, iles, ports, bayes, sables, rocher, & rivieres qui sont la bende du Nort en allant la riviere de Saguenay Description du port de Tadoussac, & de ladite riviere de Saguenay Contradiction de Champlein CHAP X Bonne reception faite aux Franỗois par le grand Sagamos des Sauvages de Canada:Leurs festins & danses: La guerre... sujet Des soubriquets De l'origine des surnoms Des noms des hommes imposộs aux villes et provinces CHAP III DE LA NOURRITURE DES ENFANS, de l'amour des peres & meres envers eux Femmes d'aujourd'hui: Anciennes Allemandes Sauvages aiment leurs enfans plus que pardeỗa: & pourquoy Nouvelle-France en quoy utile l'antique France Possession de la terre CHAP IV DE LA RELIGION Origine de l'idolatrie Celui qui n'adore... Poutrincourt CHAP I I Ntention de l'Autheur Commission du Sieur de Monts Defenses pour le traffic des pelleteries CHAP II Voyage du sieur de Monts en la Nouvelle-France: Des accidens survenus audit voyage: Causes des bancs de glaces en la Terre-neuve: Imposition de noms certains ports: Perplexitộ pour le retardement de l'autre navire CHAP III Debarquement du Port au Mouton: Accident d'un homme perdu seze... l'Hespagnol ceux des Indes Occidentales prenant le pretexte des commandemens faits jadis Josuộ, Gedeon, Saul, & autres combattans pour le peuple de Dieu Car nous sommes en la loy de grace, loy de douceur, de pietộ, & de misericorde, en laquelle nụtre Sauveur a dit, Apprenez de moy que je suis doux, & humble de coeur: Item, Venộs moy vous tous qui estes travaillộs & chargộs, et je vous soulageray: Et ne . Question touchant la celebration de la Cene à faute de pain & de vin. CHAP. VIII Description de la riviere, ou Fort de Ganabara: Ensemble de l'ile. Capitaine Laudonniere en la Floride dite Nouvelle-France: Son arrivée à l'ile Sainct Dominique: puis en ladite province de la Floride: Grand âge des Floridiens:

Ngày đăng: 06/03/2014, 03:21

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